Christine de Pizan naît à Venise en 1364 d’un père astrologue appelé par le roi de France à Paris pour y exercer ses talents. Elle découvre jeune son don pour la poésie. Elle épouse un courtisan qui la laisse veuve avec trois enfants. Elle a vingt-cinq ans et choisit de vivre de sa plume.
Michel Peyramaure, romancier historique (Les Salamandres : François Ier, un duel de favorites, HdN août 2018), donne la parole à une parente et confidente de son héroïne qui l’a suivie depuis son enfance, pour raconter la vie de celle qui reste une des premières grandes auteures de notre pays. Faute de sources, l’auteur brode sur ce que fut sa vie privée et publique dans la mouvance de la cour royale et, sans en faire l’analyse, parle de ses oeuvres en insistant sur leur côté féministe très novateur. Il propose aussi un panorama de la position difficile du royaume de France, guerre de Cents Ans, folie de Charles VI, conflit entre Bourguignons et Armagnacs, reprise des hostilités entre la France et l’Angleterre. Un livre plaisant, qui fait bien revivre une période de l’histoire de France, mais qui creuse moins la personnalité et l’oeuvre de la célèbre « non pareille ». (L.K. et C.-M.T.)