La mémoire du monde ; 3

JANICOT Stéphanie

1137. Sophie, née en ancienne Égypte, est devenue immortelle. Elle sert régulièrement de préceptrice aux enfants de la couronne de France, espérant ainsi influer positivement sur l’histoire du pays. Elle s’inquiète de la place secondaire des femmes et assiste à l’instauration de la loi salique. Lasse des luttes de pouvoir, elle quitte la France au XVe siècle pour Florence où elle assiste à l’essor des arts. Soucieuse de sa descendance, elle rend régulièrement visite à ses lignées de filles, installées dans toute l’Europe. Elle aimerait trouver une compagne d’immortalité, mais Elisabeth Ire, reine d’Angleterre, refuse son offre… En suivant cette narratrice curieuse, qui cherche un sens à la vie (La mémoire du monde ; 1, NB janvier 2014), on survole les principaux événements des neuf cents dernières années, passant des rois et reines aux artistes et aux philosophes. Il est amusant de côtoyer ainsi Aliénor d’Aquitaine, François Ier, Spinoza ou Beethoven. Le rythme rapide donne une impression de légèreté, malgré les nombreux drames. Le roman reste centré sur l’Europe, et surtout la France, et s’intéresse à l’histoire des idées et au rôle des femmes dans la société, ainsi qu’à l’importance de la mémoire et de la transmission. Mais ces six cents pages sont plus distrayantes qu’instructives.