La guerre

Cinq livrets en un an ! À pas de géant, Vivès poursuit son marathon, publiant en un temps record des extraits de son blog. Cette fois c’est la guerre et la violence qui sont visées par un humour d’une noirceur décapante ou un cynisme brut. Sous la forme de strips de longueurs diverses, une douzaine de saynètes campent des personnages en situation d’affrontement ou de conflit. Quelques-unes sont drôles: cette rencontre improbable d’un brave soldat avec une tribu indigène à la nourriture exotique, ou ces soldats modifiant leur tactique pour sauver un des leurs en danger. D’autres sont d’une violence extrême, à l’image de l’intervention des Russes, ou profondément dérisoires, telle la guerre contre les femmes ou les états d’âme de Jules César. Le traitement graphique reste le même, appliquant en majorité le principe du copié-collé à des images stylisées et expressives aux  traits souvent épais. Seul le texte est le vecteur du récit vers la chute, dans ces petits instantanés sur la rudesse de l’agressivité.