La folie des Bassompierre

Dans les années soixante, en Périgord, Marceau Bassompierre règne sur un domaine qu’il n’a cessé d’agrandir. Il est aussi le fondateur d’une importante coopérative de producteurs de noix qu’il dirige avec autorité et méprise ceux qu’il a convaincus de s’associer à lui. Mais sa vie privée est un fiasco : une épouse morte de façon bizarre, des enfants qui ne sont pas conformes à ses ambitions, une belle-soeur dont la folie est la conséquence d’un drame. Des lettres anonymes rendent Marceau responsable. L’orage menace… Située dans une région que l’auteur connaît bien (L’Armoire allemande, NB novembre 2013), cette histoire ressemble à beaucoup d’autres : père autocrate, femme fantasque et malheureuse, enfants perdus qui se révoltent, rivalités et trahisons professionnelles et familiales, haines recuites. On peut s’intéresser au renouveau d’un terroir et à l’évolution de ses habitants après la guerre, mais l’impression de déjà lu empêche d’être touché par le sort de personnages convenus et violents qui enchaînent les tragédies dans un roman débordant de sentiments négatifs.