La fille dans le marais de Satan

Danemark, automne 2008. Un chasseur découvre des ossements dans « Le Marais de Satan ». L’analyse révèle qu’il s’agit de ceux d’une jeune femme d’origine africaine. La victime faisait partie d’un réseau de prostitution organisé sous le couvert d’une agence de jeunes filles au pair, dirigée par un couple et leur fille Benedikte. L’argent est blanchi par l’intermédiaire d’un célèbre club de poker. Les autorités entendent régler rapidement cette affaire de « négresse » qui s’avère bien plus compliquée que prévu.  Dans ce quatrième roman, les auteurs (Le cercle des coeurs solitaires, NB janvier 2014) font découvrir la face cachée d’un pays réputé calme et sage. On y croise de nombreux personnages de tous les milieux : policiers obstinés, dont une femme surnommée « La Comtesse » et Pauline, ingérable, traumatisée depuis une précédente affaire. S’y ajoutent notables, chefs de gangs et leurs hommes de main, d’une violence pathologique ou bêtement crédules ainsi qu’une jeune perverse. L’intrigue s’étire, très longuement, entre deux volets : celui de l’enquête qui piétine et celui du monde des criminels. Fort heureusement, quelques traits d’humour éclairent ce long récit à l’atmosphère bien pesante. (C.-M.M. et A.-M.D.)