La Désoeuvre

HENRY Karine

Barbara et sa petite soeur Marie ont une mère violente, possessive, et un père aimant mais souvent absent pour son travail. La folie épisodique de Barbara, en osmose avec sa mère, déstructure l’existence familiale. Après l’accident où les parents trouvent la mort, Barbara et son compagnon recueillent Marie, encore enfant, dans une maison isolée. Tandis que l’aînée se cloître et dépérit dans l’écriture de son Œuvre, obsessionnelle jusqu’à l’internement, Marie, terrorisée par cette soeur qui semble la détester, va la fuir puis tenter de se reconstruire. Plus tard, quand Barbara lui aura légué la maison, Marie y revient pour apurer le passé et découvre ses carnets intimes. Ce récit ensorcelant conté par Marie s’entrelace alors de plus en plus étroitement avec le délire des carnets de Barbara. Quelle est la part de réalité et de fiction des uns et des autres ? Envoûté, l’on perd un peu le fil.

 

 Karine Henry semble se donner pleinement dans ce premier roman sombre, échevelé, rédigé d’une plume vibrante. Au milieu d’un labyrinthe de sentiments extrêmes, une sexualité diffuse ajoute au trouble de ce récit gigogne où le maître mot est l’écriture.