La Dame Blanche

ZUTTION Quentin

Quentin Zuttion, aprĂšs Appelez-moi Nathan sur la transidentitĂ©, et TouchĂ©es sur les violences faites aux femmes, propose une magnifique bande dessinĂ©e sur un sujet de sociĂ©tĂ© dĂ©licat : l’accompagnement des personnes en fin de vie. 

Estelle, trente-trois ans, est infirmiĂšre depuis dix ans dans la maison de retraite les Coquelicots. Elle accompagne les personnes en fin de vie et ceux atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour donner des moments doux aux les patientes et patients, elle n’hĂ©site pas Ă  tisser des liens forts avec eux : ainsi elle les Ă©coute, danse avec eux, joue et elle les accompagne pas Ă  pas Ă  chaque moment de la journĂ©e, devenant ainsi une figure plus prĂ©sente pour les rĂ©sidents et rĂ©sidentes que leurs propres familles.

Elle tente de rester humaine et de mener sa vie comme elle peut : ĂȘtre avec son partenaire, danser en boĂźte avec sa collĂšgue Sonia. Mais malgrĂ© tout n’est-elle pas en train de se perdre ? 

La dame blanche est un rĂ©cit puissant constituĂ© de scĂšnes quotidiennes, Estelle et les toilettes intimes ou mortuaires, dEstelle se blottissent contre son petit ami, mais Ă©galement d’envolĂ©es oniriques. 

Le dessin monochrome bleu est beau et Ă©purĂ©, sublimĂ© par quelques touches de couleurs vives ici et lĂ . 

La dame blanche est une cĂ©lĂ©bration de la vie et rend hommage Ă  toutes celles et ceux que l’on oublie un peu trop vite. 

(CJ-MT)