La Chute de M. Fernand

SANDERS Louis

Hiver 1978. Monsieur Fernand, escroc gay spectaculaire et autrefois richissime, vit du côté de Pigalle aux crochets des gogos qu’il peut exploiter. Dans l’attente d’un procès pour vente de faux tableaux, il a cessé son activité depuis que son acolyte, peintre des faux, l’a quitté. Sa dèche grandit et lorsque son avocat, qui est aussi au service de la mafia corse, lui commande un Dufy pour un mystérieux acheteur, il se met en quête d’un autre collaborateur. Pour la première fois, Louis Sanders (Vie et mort des plantes toxiques, NB janvier 2008) situe l’action de son roman à Paris : entre un cabaret des Champs-Élysées et l’immeuble du 11 boulevard de Clichy où vivent les victimes, une ex-prostituée et son mari anglais, un peintre et sa femme professeur, une comtesse riche et droguée, qui sont décrits avec férocité. L’histoire, très alcoolisée, se déroule dans une atmosphère glauque et déplaisante ; aucun des personnages n’est vraiment sympathique, même le commissaire qui constate plus qu’il n’enquête. Dès la première page on connaît l’issue du roman qui se déroule mollement et se lit sans passion, malgré quelques pointes d’humour.