Juste une ombre

GIÉBEL Karine

Cloé, belle et brillante directrice de marketing, n’a peur de rien et espère bientôt monter en grade. Bertrand, son amant, et son amie Carole, peinent à la croire lorsqu’elle explique qu’une ombre la suit dans la rue, la terrorise et la menace. Alexandre Gomez, commandant de police dans le 94, amoureux fou de sa femme mourante, cherche à coincer un abominable proxénète et trafiquant et dans ce but use des moyens les plus brutaux. Au fur et à mesure que l’ombre accroît sa pression et détruit l’assurance de Cloé, la chasse d’Alexandre se déploie. Les routes de ces deux êtres malmenés par la vie se croisent. Juste une ombre est une sorte de puzzle : Cloé, Alexandre, Bertrand, Carole, etc. racontent tour à tour en dialogues courts ce qui leur arrive. La chronologie n’est jamais précisée, mais la montée de l’angoisse scande et articule le récit. Karine Giébel (Meurtres pour rédemption, NB novembre 2009) excelle à distiller la peur et à faire croître la tension. Sa vision du monde et des hommes est particulièrement noire. Après des débuts un peu lents, impossible de lâcher le récit avant son ultime retournement.