Jiazoku

LEFÈVRE Maëlle

Dans le quartier chaud de Tokyo, un yakusa se sert de prostituĂ©es vieillissantes crĂ©ant ainsi un rĂ©seau de mĂšres porteuses pour le bĂ©nĂ©fice de riches Chinois. L’une d’elles, dĂ©jĂ  mĂšre d’une petite fille, va Ă©lever aussi Kei, restĂ© seul aprĂšs la mort accidentelle de ses parents, et dont elle est la mĂšre biologique, le yakusa passant pour le pĂšre. À Shanghai, la petite Fen, orpheline, vit dans le luxe et la solitude. Les annĂ©es passent, les enfants grandissent, marquĂ©s par une tristesse qu’ils ne s’expliquent pas.  L’auteure, dont c’est le premier roman, est une jeune Française qui connaĂźt de maniĂšre stupĂ©fiante Tokyo, les moeurs de la pĂšgre, l’argot de ce milieu trĂšs particulier. Par ailleurs, elle propose une sorte de guide touristique de Shanghai et ne nous fait grĂące d’aucun quartier pittoresque ni d’aucun poncif. MalgrĂ© l’empathie que l’on peut ressentir pour des femmes traitĂ©es comme des marchandises et des enfants innocents qui ne comprennent pas leur filiation, le lecteur peine Ă  suivre les Ă©vĂ©nements, dĂ©passĂ© par les trop nombreux personnages. Le rĂ©cit s’Ă©tend jusqu’en 2035, mais les conditions de vie restent toujours aussi sordides. Une charge contre la GPA ?  (D.C. et M.S.-A.)