Le principe de la série « Jour J » met en valeur la fragilité des évènements historiques avec un réalisme et une réflexion assez travaillés.
Les auteurs de cette nouvelle série, qui pourrait être le dernier tome, nous invitent à revisiter l’histoire, et imaginer ce qui se serait passé si Jeanne d’Arc n’était pas morte brûlée vive par les Anglais en mai 1431. Autrement dit, que serait devenue la France si celle qui est morte sur le bûcher ce jour là n’était pas dans les faits Jeanne d’Arc, mais une autre femme.
Aux côtés de Jeanne d’Arc qui continue sa destinée et son aventure incroyable, on y voit deux personnages clés: le premier étant son plus fidèle capitaine, Gilles, qui aspire à devenir l’homme fort du pays aux côtés de Jeanne sa bien aimée, et le second c’est la reine Yolande d’Aragon qui tiendra un rôle essentiel d’un point de vue politique mais aussi financier. Ils seront les maitres à pensée et les instigateurs du coup d’état qui se prépare, visant à destituer le roi. On y voit aussi une jeune femme très déterminée qui continue à vouloir suivre ses voix, pour libérer la France des Anglais mais aussi et surtout libérer le tombeau du Christ en partant en croisade.
Un 52e tome d’une série qui tient relativement bien la route, qui nous permet de replonger dans cette incroyable histoire de la pucelle de France, mais qui nous laisse quelque peu sur notre fin. Le final est assez décevant, précédé d’une rencontre avec le pape un peu fantasmagorique. Le dessin est assez inégal, surtout sur les planches où les personnages sont en petit format. Enfin, le scenario et les dialogues n’emportent pas le lecteur qui n’arrive guère à s’émouvoir et à s’attacher à cette Jeanne là.
(LP)
