Jean Moulin, héros de la Résistance

SOLET Bertrand

Sous la forme du roman historique, cette biographie de Jean Moulin commence au printemps 1940 quand les premiers réfugiés arrivent à Chartres, résidence de ce préfet, le plus jeune de France. Il se clôt sur sa mort le 8 juillet 1943 des suites d’une « crise cardiaque » selon son acte de décès (sic). La parole, souvent donnée aux acteurs des évènements, est nourrie d’anecdotes véridiques recueillies dans divers documents ; les titres de chapitres structurent clairement le récit qui se conclut par un court dossier sur la Résistance, et une bibliographie.

 

Ce portrait d’un homme de conviction, aux grandes capacités d’organisateur, alliant connaissance du terrain et capacité de convaincre, fait comprendre le choix du général de Gaulle d’en faire le chef de la Résistance. Aujourd’hui, où, de par le monde, des hommes se soulèvent contre des régimes insoutenables, ce témoignage employant des mots émouvants mais sans pathos,  éclaire la nécessité d’une organisation stricte, d’un commandement unique, et d’un certain pragmatisme. Le mérite premier de ce livre est de rappeler que, pour Jean Moulin, ce n’était pas l’Allemagne qui était à combattre, mais une idéologie inhumaine.