Je ne suis pas ta maman

DUBUC Marianne

Devant sa porte, un matin, Otto l’écureuil dĂ©couvre une bogue verte qui  s’ouvre un peu plus tard, sur une Ă©trange crĂ©ature poilue dont le premier cri est, tout naturellement : « Maman ! ». RĂ©siste-t-on Ă  pareil appel ? Otto hĂ©berge le nouveau-nĂ©, tente de retrouver la mĂšre,  mais se rend vite Ă  l’évidence : de temporaire Ă  dĂ©finitive, il n’y a qu’un pas dans l’installation de ce petit poilu qui grossit, grossit
  Une adoption pas comme les autres ! Mais toute adoption n’est-elle pas unique ?  L’un apprivoise l’autre, l’un apporte Ă  l’autre ce qu’il sait faire, ce qu’il est et
 cela se passe bien. Dans le gros arbre vert-feuillu oĂč demeure Otto, la vie quotidienne s’organise autour des repas, du coucher, en images tendres et amusantes tout Ă  fait lisibles, comme les illustrations d’une fable.  La croissance encombrante de l’intrus n’est jamais inquiĂ©tante, bien au contraire : Otto se love en gros plan dans sa blanche fourrure ; et le mĂ©chant de l’histoire, l’aigle dont les serres jaunes menacent en pleine page le peuple de l’arbre, est vite dĂ©boutĂ© par le jeune intrĂ©pide. La vie est belle !  (C.B.)