Jason et la Toison d’or

Cette version complète du mythe débute par l’histoire de la Toison d’or elle-même, peau d’un bélier ailé qui emporta dans les airs les enfants du roi de Béotie, promis au sacrifice. Lui-même héritier spolié, Jason part à sa conquête pour récupérer son royaume. L’expédition du navire, sorte de Mayflower de la Grèce antique, réunit le gratin du gotha des héros et des dieux : Atalante, la femme la plus rapide du monde, Castor et Pollux, Laërte, père d’Ulysse, Orphée et sa lyre qui donne la cadence aux rameurs, et même Héraclès qui s’éclipse rapidement (encore des travaux à mener à bien !).Les mises à l’épreuve puisent dans le fonds commun des périls d’une mer redoutée, en écho à ceux rencontrés par Ulysse : femmes meurtrières, géants à six bras, devin aveugle, harpies, rochers assassins, sirènes, automate colossal… Les dieux ne se privent pas d’intervenir, notamment pour rendre Médée folle d’amour, et règlent leurs comptes personnels aux dépens des mortels. L’illustration de ce conte initiatique à l’ancienne gomme les détails cruels par l’ellipse et la stylisation dans une ambiance brumeuse de contours esquissés, estompés, peuplés d’ombres chinoises d’animaux fabuleux. Un ouvrage de référence dont les chapitres peuvent se lire un à un.