Jardins : réflexions sur la condition humaine

HARRISON Robert

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Passionnés de jardins, jardinier actifs, promeneurs métaphysiciens… Chacun trouvera ici son miel. Mais attention. La verdoyante couverture et son titre trompent. Le sous-titre « Réflexions sur la condition humaine » couvre mieux ce parcours philosophique et littéraire qui commence avec Gilgamesh et Ève, s’arrête pour méditer, citer, visiter, exposer, et se termine dans nos tristes jardins d’immeubles. Platon, Épicure, Boccace ou Dante avaient leurs jardins, révélateurs de leur vision du monde, tout comme le parc princier, le cloître, le jardin zen ou islamique traduisent une conception de l’homme et de son destin.

 

Par moments, le sentier peut paraître raide mais les chapitres courts invitent à l’arrêt avant de repartir vers un siècle, un auteur, une réflexion nouvelle… Et le ton, tour à tour poétique, prophétique ou universitaire, façonne de changeantes perspectives. Les Morts (N.B. mars 2004) paraissait austère. Ici, cinquante pages de notes et d’ouvrages cités, de références témoignent de la solidité du propos. Mais les textes en annexes enchantent et la mission exalte : seul le jardinier sauvera l’homme moderne de sa fièvre d’agir et de consommer !