Jardin secret.

FIELDING Joy

Terry, infirmière de quarante ans, traumatisée par la personnalité d’une mère acariâtre qui hante encore ses pensées quotidiennes, mène une vie morne et solitaire. Malgré la dernière mauvaise expérience de loyers impayés, elle décide de relouer le petit pavillon derrière sa maison. Le charme et l’enthousiasme chaleureux de la jeune Alison vont vaincre ses dernières réticences mais celle-ci envahit peu à peu son intimité : Terry se sent entraînée dans un piège lorsqu’Alison fait venir à l’improviste son frère et un ami, personnages un peu douteux. Une machination n’est-elle pas en train de se nouer contre elle ? Un malaise la gagne… Avec un savoir-faire remarqué dans Ne compte pas les heures (N. B. fév. 2003), Joy Fielding crée l’ambiance de l’étau qui se resserre autour de la narratrice. Tout n’est pas aussi lisse que le laisse supposer l’analyse de la psychologie des deux femmes : l’ambiguïté et le suspense sont entretenus jusqu’à la fin du roman. Cela donne un thriller psychologique plutôt réussi dans une atmosphère « hitchcockienne ».