Ingrid et moi : une liberté douce-amère

LECOMPTE Juan Carlos

Le 2 juillet 2008, le monde suit avec émotion la libération d’Ingrid Betancourt, otage des FARC en Colombie depuis six ans. Après sa longue embrassade avec sa mère, Ingrid se tourne vers son mari et, à la stupéfaction générale, lui caresse gentiment la joue. Accaparée par les médias, elle repart seule le lendemain pour la France et six mois plus tard, elle demande le divorce. Pendant six ans Juan Carlos Lecompte a cessé de travailler pour tenter de faire libérer sa femme ; avec sa belle-famille et les enfants, ils ont multiplié les initiatives et les recours. Ses retrouvailles avec sa femme se résument à de la déception, de l’humiliation, de la douleur.

 

Avec dignité et pudeur, le mari délaissé raconte sa belle histoire d’amour avec cette femme engagée, courageuse, et tente de comprendre son changement à son égard, son comportement vis-à-vis de l’argent et de sa starisation. Pendant ce temps, beaucoup de familles d’otages attendent qu’elle intervienne… Après le témoignage de Clara Rojas, compagne de captivité d’Ingrid Betancourt, qui égratigne volontiers l’icône, le livre d’un homme blessé.