Hurlevent

LECLERCQ Yves, DELEERS Jérôme

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Cette genèse imaginée des Hauts de Hurlevent est dessinée dans une belle tonalité bistre, parfois rehaussée de couleurs, imitant de façon hallucinante la précision de la photo. Accompagnatrice de Katherine, jeune aveugle désespérée et droguée, Emily Brontë devient ses yeux, sa plume, son coeur, et plus encore ! À la vue du corps de Katherine suicidée, elle réalise avoir écrit par procuration ; elle place le manuscrit dans le cercueil. Les dernières pages révèlent les circonstances abracadabrantes de la récupération de celui-ci, cinq ans plus tard.

Ce livre étonnant par son contenu et sa forme rappelle l’ambiance un peu glauque de l’ouvrage éponyme. Les décors, souvent vus en « oeil de poisson », un peu évanescents mais toujours rigoureusement construits, participent de cette atmosphère. Le récit reste simple, tout en donnant une approche cohérente des personnages principaux. Les seconds rôles, moins élaborés, servent de faire-valoir. Une grande virtuosité graphique, mais le contenu laisse un peu sur sa faim.