Geneviève de Paris : lumière d’une sainte dans un siècle obscur

GALLO Max

Max Gallo, dans ce court « roman histoire » aux accents lyriques (Jeanne d’Arc : jeune fille de France brûlée vive, NB mars 2012) célèbre la sainte patronne de Paris qui, au cours de sa longue vie (422-502), garda Lutèce des hordes du redoutable Attila et des convoitises du roi franc Childéric, père de Clovis. Il choisit de faire raconter l’histoire édifiante de la sainte à la première personne par divers témoins qui l’ont connue et soutenue dont Germain, l’évêque d’Auxerre, ou par des chantres de fiction dédiés à la louange de ses actes charitables ou héroïques, souvent mal perçus par les Parisiens de l’époque. Il enveloppe cette option d’un style emphatique et ampoulé et d’une narration simpliste qui reste à la surface des faits cités « merveilleux  » ou quotidiens dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginaires… En revanche, des redondances et aussi du pathos pour verser de l’émotion dans cette hagiographie romancée. Ce panégyrique agace sans convaincre.