Galilée et les Indiens : allons-nous liquider la science ?

KLEIN Étienne

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Physicien, préoccupé par l’avenir de la science, conscient de ses limites, Étienne Klein reconnaît les dangers de la « technoscience » pour l’environnement. Alors que les Indiens Kayapo vivent en communion avec la nature, la science moderne considère la nature de manière abstraite et insensible depuis Galilée. S’éloignant des alarmistes qui prévoient l’apocalypse, aussi bien que des optimistes qui croient possible un progrès universel sans rendre notre planète invivable, l’auteur propose des solutions, souligne l’apport positif de la science, accepte débats et critiques. Comme peu d’entre nous sont prêts à abandonner les avantages de notre société développée, il faut, dit-il, changer notre façon de vivre en associant les citoyens au processus de changement et en usant de pédagogie pour modifier les mentalités. Cet humaniste déplore l’abandon des études philosophiques et scientifiques par les étudiants que découragent l’effort à long terme ou l’idéologie écologique catastrophiste.

 

Accessible au non-spécialiste comme La radioactivité (N.B. août-sept. 2001), cet essai d’un esprit ouvert et objectif convainc de la valeur des recherches respectant l’éthique de la connaissance. Œuvre d’un scientifique compétent, éclairé et mesuré, il est particulièrement précieux dans le domaine de l’écologie où la passion éclipse souvent la réflexion.