Devant le nombre de fraudes aux organismes sociaux, au montant colossal, provoquées par des individus lambda ou des tricheurs en bandes organisées qui obtiennent de fausses identités et des prestations illégales, des groupes d’intervention régionaux (GIR) ont été créés sur l’ensemble du territoire, en 2002. Il s’agit d’organismes composés de gendarmes, policiers, agents des douanes, du fisc. À partir d’exemples concrets, l’auteur – chef de GIR de la région parisienne – expose les multiples possibilités de tromperie et les méthodes généralement utilisées. Il suggère, in fine, des remèdes urgents, mais d’application difficile pour des raisons sociales et politiques : contrôles effectifs, interconnexion des fichiers et renseignements, unification administrative, utilisation générale de données biométriques.
Le tableau est sombre et difficile à assimiler pour un non-initié de bonne foi, tant prolifèrent les services en cause cités, étatiques ou non. Une écriture plate, énumérative plus que synthétique, l’emploi permanent de sigles, l’énoncé de cas parfois hypothétiques donnent à cette étude l’aspect d’un rapport administratif.