Frangins

RADIGUÈS Max de

Hugo et son père partent en vacances à la campagne. Mais mauvaise nouvelle pour le jeune ado, le duo est rejoint dès le lendemain par la compagne du père et son fils, Michel, qui ne rate pas une occasion de se moquer de lui. Hugo s’échappe avec Cartouche, le chien de sa grand-mère, qu’il adore, mais Michel le rejoint, « envoyé » par les parents. Ils se glissent sous une barrière pour rejoindre un rocher à escalader, puis aperçoivent une voiture abandonnée. Mais alors qu’ils sont à l’intérieur, la voiture se met à bouger, dévale la pente et tombe d’une falaise. Rien de cassé chez les garçons, mais… impossible de remonter.   La cohabitation forcée entre les frères ennemis, le binoclard et le vantard, se termine telle qu’on pouvait l’imaginer : rien de tel que de traverser ensemble une épreuve pour faire tomber les masques et forger de nouveaux liens. Le côté attendu (et espéré) de l’aventure ne ternit en rien le plaisir que l’on prend à sa lecture. Les dialogues sonnent juste et les dessins proches de la ligne claire aux couleurs franches apportent de la fraîcheur. Le découpage prend le temps d’installer et distiller les atmosphères qui évoluent au gré des mésaventures, du jour et de la nuit, des chamailleries et des réconciliations. Prenant et attachant. (M.D.)