François Ier : roi des chimères

FERRAND Franck

Voici un François Ier tout autre que celui qui, par son éblouissant panache, est souvent considéré comme un grand roi. Vaniteux, impulsif, il s’est lancé inconsidérément dans la conquête du Milanais. La victoire de Marignan fut en réalité l’oeuvre de son connétable Charles de Bourbon. Après la défaite humiliante de Pavie, son comportement fut piteux. Il amena son royaume au bord de la ruine et la situation ne put être redressée que grâce à deux femmes remarquables : sa mère, Louise de Savoie, et sa soeur, Marguerite de Valois. Le jugement que porte l’auteur sur cette figure prestigieuse de notre histoire est peut-être sévère, mais il rejoint celui que Michelet a développé avec éloquence et conviction. Même la réputation de François Ier comme protecteur des arts et des lettres paraît surfaite à Franck Ferrand. Mais les faits historiques sont là et il faut reconnaître que, sur le plan politique, ils ne plaident guère en faveur de ce souverain qui faisait, hélas, beaucoup d’esbroufe. Petit ouvrage de lecture agréable.