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Un spécialiste de l’urbanisme fait une chronique minutieuse de la vie de Fernand Pouillon. Avec le recul du temps, on réalise l’importance de son oeuvre architecturale et de ses idées. Son attachement aux formes et matériaux classiques se mariait à la volonté de répondre aux exigences des sociétés modernes. L’épisode fâcheux du comptoir national du logement, qui lui valut de passer quelque temps en prison au début des années soixante, apparaît comme un incident de parcours entre une ascension fulgurante et un rebondissement spectaculaire. À la fin de sa vie, il avait retrouvé la considération du pouvoir politique et de ses pairs.
Dans un style universitaire, et se voulant exhaustive et impartiale, Danièle Voldman accumule les détails, énumère les réalisations et les activités de l’architecte, les personnes rencontrées, les références. Le non-spécialiste devra faire effort pour dégager les moments essentiels d’un destin hors du commun, inséparable du contexte politique de 1940 à 1986. Photos et plans sont de petit format et de piètre qualité.