Familles, je vous aime : politique et vie privée à l’âge de la mondialisation

FERRY Luc

Ce bon usage d’une philosophie politique, en forme de cri d’amour – antiphrase du célèbre « Familles, je vous hais » de Gide –, Luc Ferry, philosophe, ancien ministre, l’adresse à l’opinion française. Il entend que la bonne gouvernance de la vie publique soit, en temps de globalisation, au service de la vie privée et de sa seule cellule qui vaille : la famille et son noyau insécable, l’individu. C’est aussi, pour ce qui concerne l’Éducation nationale, un plaidoyer pro domo, à propos de ce qu’il voulait et qu’il a été empêché de faire, quand il en était le ministre. D’un esprit libéral optimiste – contre les penseurs de la déconstruction et du marasme – la thèse est cohérente, mais peu consistante. Somme toute, une oeuvre contingente, moyennement convaincante, qui a le mérite d’être claire.