En attendant que les beaux jours reviennent

HAREL CĂ©cile

Marie a quarante-deux ans et vit un amour fusionnel avec son mari, dramaturge talentueux rencontrĂ© deux annĂ©es auparavant. Comme un rituel, au moment de NoĂ«l, lui vient l’envie irrĂ©sistible d’aller se recueillir sur la tombe de sa mĂšre adorĂ©e. Le tĂ©lĂ©phone sonne : c’est Ferdinand, son frĂšre, schizophrĂšne depuis l’adolescence, qui l’appelle. L’occasion pour Marie de dĂ©rouler le fil de son histoire : souffrances, joies et Ă©vocation de la maison familiale au bord de la MĂ©diterranĂ©e. PassĂ© et prĂ©sent s’entremĂȘlent. La narratrice alterne ses souvenirs et les dialogues avec l’homme aimĂ©. Elle confie les secrets de sa vie : sa place dans la fratrie, son lien particulier avec une mĂšre qu’elle veut protĂ©ger d’un mari volage, et son pĂšre, responsable des relations dĂ©sastreuses qu’elle a entretenues avec les hommes. Elle analyse sa rĂ©bellion comme l’expression de sa fragilitĂ©. Elle dĂ©cortique les chemins chaotiques empruntĂ©s pour se protĂ©ger d’une famille artiste dont les fĂȘlures peuvent conduire Ă  la folie. Ce premier roman de CĂ©cile Harel, pudique et bien construit, a des accents d’authenticitĂ© qui ne laissent pas indiffĂ©rent.