Éloge du voyage : sur les trace d’Arthur Rimbaud

COURTOIS Sébastien de

Arthur Rimbaud est « l’accident heureux » qui décide Sébastien de Courtois à mettre ses pas dans ceux du poète. En 1878, son oeuvre littéraire achevée, « l’homme aux semelles de vent » parcourt la corne de l’Afrique orientale, négociant et explorateur jusqu’en 1891. En 2010, les écrits de saint Augustin dans son bagage, l’auteur, journaliste spécialiste des chrétiens d’Orient, est à Tadjourah près de Djibouti. Suivant en partie l’itinéraire du « voyant », il met cinq mois pour rejoindre Alexandrie (carte à l’appui) ; cette pérégrination-pèlerinage répond à un élan irrésistible : la volonté d’aller à la rencontre des autres, contempler les paysages stupéfiants, méditer sur les héritages sacrés, imitant ainsi d’autres écrivains « en partance » : Monfreid, Michaux, Cendrars, Segalen… Le récit démarre pesamment ; parfois chaotique il trouve enfin son rythme lorsqu’il évoque l’histoire du christianisme africain : Salomon, les églises troglodytes éthiopiennes, l’Égypte copte. Une expérience d’ouverture au monde et un voyage intérieur.