Edvard Munch. L’enfant terrible de la peinture

CATHRINE Arnaud

Deux oeuvres de Munch ont été volées au musée d’Oslo en 2004, Le cri et La Madone, trois autres en 2005. Certaines ont été retrouvées en 2006.Ces annonces, faites en début, milieu et fin de la biographie, éclairent le contraste entre la notoriété actuelle de l’artiste et la cruauté des longues années passées à subir le rejet d’un art trop nouveau, trop effrayant pour l’époque.Destiné à être ingénieur, Edvard Munch abandonne ses études pour la peinture, seul moyen pour lui de se libérer des angoisses générées dans l’enfance par la perte de sa mère et d’une soeur : cette expression de la folie intérieure donnera précisément son nom au mouvement expressionniste.Dans cette biographie, l’auteur fait parler plusieurs personnes, écrivains, peintres, historiens d’art ou médecins, ayant connu Edvard Munch. Il intervient lui-même à la fin pour s’interroger sur les raisons qui l’ont poussé à afficher une reproduction du Cri dans son studio d’étudiant. Une autre question est posée, celle du lien entre la folie, la souffrance et la création artistique. La construction originale, la qualité d’écriture et l’implication de l’auteur offrent une lecture riche et captivante.