Treize Serbes, rencontrés entre 1999 et 2004, alors que le pays subissait sa quatrième guerre en huit ans, parlent de leur vie, de Milosevic avant et après sa chute, de la guerre qui les a meurtris et de leur espoir de voir leur pays revenir à une vie normale. C’est Bora, le paysan, qui constate que son niveau de vie a baissé depuis la chute de Milosevic, Bojana, journaliste spécialiste des interviews chocs à la station de télévision indépendante de Belgrade, Michel, trafiquant de devises reconverti dans la vente de collants de femmes, ou l’épouse du héros, incarcéré à La Haye comme criminel de guerre.
Correspondante des médias norvégiens, en Irak, en Afghanistan et au Kosovo, cette jeune journaliste a connu un succès avec Le Libraire de Kaboul (N.B. juin 2003) ; ses notes prises au cours de trois voyages successifs en Serbie constituent une mosaïque, un peu confuse mais vivante et chaleureuse, d’un pays en ruines livré à la haine et à la peur, avant, pendant et après la guerre.