Dieu voyage toujours incognito

GOUNELLE Laurent

Alors qu’il est sur le point de se suicider, Alan, le narrateur, est interpellé par un homme étrange qui lui propose un marché : en échange de son obéissance totale, il s’engage à le remettre sur le chemin de la vie. Alan, intrigué, accepte et se retrouve à devoir relever d’étranges défis qui l’amènent à rapidement s’affirmer. Parallèlement, il poursuit son travail dans une société de recrutement dont il n’apprécie pas les méthodes.

 

S’agit-il d’un guide de développement personnel déguisé en roman ou d’une fiction permettant d’observer les résultats (stupéfiants !) de l’application des techniques de la psychologie comportementale ? Lacan est ridiculisé au passage tandis que se déroulent, dans un décor de Paris pour touristes, les aventures artificielles, volontiers naïves et simplistes, du héros inconsistant voire agaçant. L’auteur, récidiviste (L’homme qui voulait être heureux, NB avril 2008), mêle cette fois une critique du fonctionnement des entreprises modernes, à laquelle il oppose, dans une scène à la Franck Capra, une vision idéaliste et humaniste. Si la partie exercices d’affirmation de soi, avec diagnostics et conseils, peut intéresser (pourquoi pas ?), la sauce romanesque ne tient pas la route, aggravée par une écriture sans finesse et une fin mélo.