Des rires qui s’éteignent

LACOCHE Philippe

Écrivain et journaliste, la cinquantaine, Antoine revient pour une séance de dédicace dans la ville qu’il n’a quittée qu’à vingt ans. Il est bouleversé en apprenant la mort, déjà ancienne, de Clara, une fille qu’il a jadis beaucoup aimée. Il se rend chez un ami d’enfance et se remémore tout son passé, par bribes disparates, évoquant ses amours, ses amitiés, sa passion pour la musique, et surtout, Clara et son amie Katia. L’auteur trace le portrait d’une génération libérée par 68, avide d’alcool, de sexe et de rock, sans ambition autre que la recherche du plaisir. Les deux héroïnes trop tôt disparues s’égaraient dans une vie dissolue et sans avenir. Quant au narrateur, sa joie de vivre semble n’avoir été qu’éphémère. Le style est équilibré sans pathos ni vulgarité. Ce roman décousu et mélancolique se veut le reflet nostalgique d’une jeunesse évanouie ; rappel de ces années 1970 bien lointaines, il se lit aisément.