Des kilomètres de ficelle

COUSSEAU Alex, CHOUX Nathalie

La petite Betty était si légère qu’elle s’envolait au moindre souffle. Ses parents décidèrent donc de la relier à eux grâce à une ficelle qui lui permettait de faire plusieurs fois le tour de la Terre. Elle aimait contempler le ciel la nuit, ou la mer et ses grandes vagues. Mais un jour, elle se rendit compte qu’à force de tourner en rond, elle avait croisé une deuxième ficelle. Elle la remonta jusqu’à son bout qu’un garçon inuit, Oukiok, tenait dans sa main. Depuis lors, ils exploraient le ciel ensemble. Puis le temps de l’école arriva pour Betty, ensuite celui de couper la ficelle qui les reliait tous deux à leurs parents…

 

Il y a un peu de la Poucette d’Andersen dans cette petite fille plus légère qu’une plume, attachée à ses parents mais prête à explorer le monde. Le fil qui tisse cette enfance peu commune et la rencontre de l’autre est relativement simple, mais elle prend une dimension onirique dans les grandes scènes peintes en pleine page dans des tons frais et nuancés. Leur composition invite à entrer dans un imaginaire plein de gentillesse,  d’affectivité et de douceur, qui évoque aussi l’art de grandir, de prendre son autonomie pour continuer la vie.