Contre nos peurs, changeons d’intelligence

La peur suscite une réaction de défense souhaitable, mais la répétition de peurs plus ou moins réelles aboutit à un état d’anxiété. L’émotion doit alors se joindre au rationalisme, l’intelligence, factuelle, a besoin d’affectivité. Le quotient émotionnel (QE) distinct du quotient intellectuel (QI) est aussi important.   Inattendu ce binôme attelé sur la dualité de l’intelligence ! Deux cultures, deux styles, une même passion : Jacques Séguéla (Soeur Courage, NB février 2007) promeut son thème publicitaire avec un détour par les campagnes électorales. L’argumentation est lapidaire, la démonstration claire, percutante, semée de calembours, d’aphorismes, de slogans, de quelques clichés et d’une certaine auto-complaisance. Didactique, le chercheur en psychologie sociale, Christophe Haag, approfondit le propos. Son analyse de la peur, ses mécanismes, nos moyens de contrôle, la découverte du QE cette « capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres et utiliser cette information pour orienter sa pensée et ses gestes » s’adosse solidement aux neurosciences et à la psychologie moderne. Identifier les émotions, les réguler, est passionnant. Découvrir notre cerveau intestinal en surprendra plus d’un. (E.G. et C.R.P.)