Contre la perte et l’oubli de tout

CHÂTEAUREYNAUD Georges-Olivier

Georges-Olivier ChĂąteaureynaud se passionne pour le fantastique, un genre qu’il illustre dans un recueil de nouvelles intitulĂ© Le goĂ»t de l’ombre (NB avril 2016). Dans l’essai Contre la perte et l’oubli de tout, il dĂ©plore que la littĂ©rature fantastique soit restĂ©e le parent pauvre des Lettres françaises, sans doute trop marquĂ©es par le cartĂ©sianisme, et entreprend de mieux faire connaĂźtre les oeuvres majeures de quelques « fantastiqueurs ». Si Edgar Poe, Mary Shelley, Tolkien ou Lovecraft sont largement reconnus, certains auteurs comme Michel Host, Jean Lorrain ou Hubert Haddad le sont bien moins. L’auteur signale et analyse avec finesse les qualitĂ©s d’écriture de trois auteurs rĂ©alistes de notre Ă©poque : Pascal Garnier, Marie-HĂ©lĂšne Lafon, Annie Saumont. L’écriture est Ă©lĂ©gante et sans cuistrerie dans cet essai riche en formules heureuses sur le personnage, « une sorte de chair Ă  canon mĂ©taphysique », sur la poĂ©sie et plus gĂ©nĂ©ralement sur la fonction de la littĂ©rature, sublime « enclos d’éternitĂ© ». (A.K. et D.C.)