Comme un chant d’espérance

ORMESSON Jean d'

Et si, malgré ce qu’écrivait jadis le poète romantique, les chants d’espérance étaient les chants les plus beaux ? C’est le cas pour cet hymne intime à la création et à la vie. Essai, réflexion philosophique, recueil de pensées au sens pascalien du terme ? Jean d’Ormesson, lui (Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit, NB novembre 2013), parle d’un « petit roman de rien sur le grand roman du tout ». L’histoire ? Celle du monde, avec le néant pour début et pour fin. Les personnages ? Dieu et l’Homme. Rien de moins ! Pas d’anecdotes, ni de souvenirs autobiographiques, cette fois. Aucun mysticisme non plus, seulement un dépouillement mûri, serein, apaisé. Pas de certitudes, seulement une immense espérance. Une langue simple, belle, poétique. Peu importent les répétitions d’idées et de formules : elles signent, comme un refrain, la fidélité de l’écrivain à ses thèmes de prédilection : beauté du monde, grandeur et fragilité humaine. Une magnifique profession de foi d’un écrivain qui aime encore beaucoup la vie.