Comme le fantôme d’un jazzman dans la station Mir en déroute

DANTEC Maurice G.

L’histoire débute par le banal braquage d’une poste dans la banlieue parisienne par un jeune couple. Mais avec Maurice G. Dantec (Artefact (Machines à écrire ; 1.0), N.B. oct. 2007), rien n’est banal. Le narrateur et sa compagne se sont évadés d’un centre de regroupement où ils étaient parqués. Atteints d’un étrange virus qui connecte leur cerveau à la station Mir en perdition et à son ange gardien le jazzman Albert Ayler, ils deviennent leurs antennes terrestres.

Avec brio le romancier harponne le lecteur et l’entraîne dans une cavale à travers le Maroc et l’Afrique, entre « états augmentés » et réalité. C’est un roman mené comme un polar, riche en rebondissements, en voyages et en loufoqueries, à travers le temps, l’espace et la musique. L’écriture est rythmée et efficace, agrémentée d’une pointe d’humour.

L. C. et C. Bu.