Chez moi

CALI Davide, MOURRAIN SĂ©bastien

Quand l’herbe est toujours plus verte dans le prĂ© d’à cĂŽtĂ©, il faut partir !  Du petit village de pĂȘcheurs, qui l’a vu naĂźtre, il s’envole, devenu grand. D’abord vers la ville voisine. Ensuite Paris, puis de plus grandes, de plus surprenantes mĂ©tropoles. On le trouve plus tard, lassĂ© de la magie urbaine et de ses foules, sur des Ăźlots paradisiaques. OĂč prendra fin cette fringale d’ailleurs ? Le hĂ©ros a-t-il simplement l’humeur voyageuse ou une Ăąme d’artiste ? Sa boussole guide nos pas vers les sites urbains Ă©lĂ©gants que dessine SĂ©bastien Mourrain, sensible au dĂ©tail qui fait le charme d’un toit ou d’une perspective. À chaque Ă©tape, le plaisir change de couleur : aux Ăźles, les palmiers et les hamacs, des images d’Épinal, aux tons pastel, avec, toujours, une pointe d’humour comme un clin d’oeil en direction du lecteur. Car cet insatiable voyageur est en quĂȘte d’enracinement autant que de dĂ©paysement : « plein d’usage et raison », il jette l’ancre, aprĂšs son tour du monde, dans le bleu paradis de son enfance. La boucle serait-elle bouclĂ©e sur une certitude ? Plus de rĂȘves d’ailleurs ? Pas sĂ»r! La fin de l’album est malicieusement ouverte 
 (C.B.)