C’est chose tendre que la vie : entretiens avec François L’Yvonnet

COMTE-SPONVILLE André

Après quelques pages sur son enfance, ses études, son passage à l’École Normale supérieure et ses débuts de professeur, André Comte-Sponville aborde les sujets qui lui sont chers. Il redit ses préférences pour Montaigne, Pascal et Spinoza, mais considère Aristote et Platon comme les plus grands. Il se définit comme un « matérialiste athée, rationaliste et humaniste » qui croit cependant en l’éternité. Il privilégie le bonheur et, adepte de la méditation, avoue son penchant pour les traditions orientales. La limpidité de cet ouvrage tient au fait qu’il s’agit d’entretiens écrits où chaque développement est travaillé et structuré. On apprécie la préoccupation pédagogique de l’auteur (Le sexe ni la mort : trois essais sur l’amour et la sexualité, NB février 2012). Le lecteur est accompagné dans un cheminement qui n’est jamais abscons et reste autant sous le charme de l’homme que séduit par les idées du philosophe. Pour André Comte-Sponville, la philosophie apprend avant tout l’art de vivre et de penser avec sagesse et plaisir. Très convaincant ! (L.D. et A.-M.D.)