Celestia

FIOR Manuele

Au cƓur de la nuit, Pierrot glisse dans les rues de CĂ©lestia, la citĂ© lacustre millĂ©naire oĂč tout le monde s’est rĂ©fugiĂ© aprĂšs la grande invasion. Il a rendez vous. AprĂšs plusieurs Ă©preuves de mots de passe et quelques obstacles, le voici en compagnie de son pĂšre, qui lui rĂ©vĂšle que son chemin nocturne n’était que le fruit de sa propre imagination, et de tĂ©lĂ©pathie. Il le presse de le rejoindre. Et surtout de l’aider Ă  retrouver son amie Dora, qui a disparue. Pierrot refuse et reprend sa libertĂ©, pour s’enfuir avec Dora, explorer le continent, faire d’étranges rencontres
 et revenir Ă  Celestia, peut-ĂȘtre. Pour voyager dans ses souvenirs et ses cauchemars aussi, grĂące Ă  elle.  

CĂ©lestia est un nouvel ovni. CĂ©lestia est Venise, dont l’ambiance Ă©thĂ©rĂ©e et onirique est magnifiquement recrĂ©Ă©e par un dessin simple et poĂ©tique, et d’admirables couleurs pastel. Le rĂ©cit du voyage, sans queue ni tĂȘte, dĂ©stabilise ou enchante, selon que l’on dĂ©cide ou non de se laisser bercer par cette ballade sensuelle et mĂ©lancolique de 270 pages. Pierrot, la larme Ă  l’Ɠil, est fou, cruel, et dĂ©sespĂ©rĂ©. Attachant aussi. Il mĂ©rite le voyage