Caprice de la reine

ECHENOZ Jean

SĂ©duisant vu de loin, bien que « manchot, borgne et fiĂ©vreux », l’amiral Nelson s’adonne Ă  un curieux jardinage dans la campagne anglaise. Vingt statues de femmes du jardin du Luxembourg sont passĂ©es en revue « dans le sens des aiguilles d’une montre ». Un ingĂ©nieur du gĂ©nie civil a passĂ© sa vie Ă  construire des ponts. Veuf et retraitĂ©, il entreprend d’en Ă©crire l’histoire ; il les arpente et les photographie Ă  travers le monde jusqu’au jour oĂč
 HĂ©rodote, le « pĂšre de l’Histoire », a longuement dĂ©crit l’extraordinaire Babylone : ne serait-il pas plutĂŽt le pĂšre de la galĂ©jade ? Voici quelques-uns des sept thĂšmes abordĂ©s dans ce court recueil de nouvelles par l’excellent Jean Echenoz (14, NB octobre 2012). Avec son style ultra-ciselĂ©, oĂč la prĂ©cision d’un regard dĂ©calĂ© requiert la connivence du lecteur, il s’amuse et offre une pause originale, sauf que ces histoires pleines d’humour… ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© publiĂ©es entre 2002 et 2014, et celle qui donne son titre au recueil est vraiment inconsistante
 Caprice de l’auteur ? Ou comble du minimalisme ?