Brelin de la lune

KOCHKA, DUTERTRE Charles

Brelin vient au monde avec un croissant de lune sur le dos. C’est un bébé facile, mais en grandissant il ne se comporte pas comme les autres : certains jours il se cache pendant des heures, d’autres il fait énormément de bruit ; il ne parle pas vraiment. Son frère aîné en a assez et part habiter chez sa grand-mère, dans la rue d’à côté. En son absence, Brelin écrit des poèmes à la lune sur son ordinateur alors qu’il ne sait ni lire ni écrire. Un jour, il voit une publicité pour un voyage dans la lune, au parc d’attraction. Il y va sans rien dire à personne…

 

Brelin est autiste, c’est suggéré puis affirmé à mi parcours. Cet autisme est traité de façon poétique, presque magique, dans cette relation fascinée que le jeune héros a noué avec la lune. Le long texte, sensible et imagé, divisé en cinq chapitres, raconte les particularités de cet enfant, et s’achève avec la recherche de Brelin disparu au parc d’attraction. Il s’inscrit sur les fonds de couleurs fortes des pages illustrées de petits ou grands dessins expressifs, aux teintes tranchées. L’ensemble est extrêmement bienveillant, incite à porter un regard sans préjugé sur la différence, mais passionnera-t-il les enfants ? (M.D.)