Bleu, comme la glaise

FARDOULIS Laure

Dans les années 1960, un père de famille remet en état un vieux couvent du XVe siècle dans le Luberon, près d’Oppède. Des années plus tard sa fille se souvient : les soirées sur la terrasse, les coutumes villageoises, la simplicité des lieux, mais aussi une jeunesse entre ruines, nature et fantômes. La mort s’invite aussi : jeux dangereux sur des murs surplombant le vide, suicide de son frère et assassinat du cinéaste Pasolini à Ostie en 1975. Ce livre en trois parties, dont les frontières ne sont pas vraiment définies, s’apparente à une biographie du père de l’auteur, un écrivain, mais dont la narratrice elle-même dévoile peu de chose. Laure Fardoulis (L’écrivain et autres nouvelles, NB mars 2015) déroule à dessein un récit à l’imparfait pour marquer la nostalgie qui l’imprègne. Les descriptions des paysages du Luberon sont remarquables et l’on sent le parfum de la nature et la chaleur des pierres après une journée de soleil. Parfois, cependant, l’écriture trop savante et recherchée ralentit la lecture. (C.M. et A.-M.D.)