Bestial

Qui est Gary ? Un homme ? Un animal ? Est-il seulement capable de répondre lui-même à cette question ? Son métabolisme extraordinaire lui vaut d’être traqué comme une bête féroce. Harcelé par de redoutables chasseurs, trahi par son propre réseau, Gary tranche les derniers liens qui le retiennent à la société et quitte Moscou dans un cercueil.

Mais ce n’est pas la liberté escomptée qui l’attend à Berlin…

Voici une histoire de loup-garou bien ficelée, menée avec un rythme plutôt soutenu. Gary a un petit air de Wolverine, sujet d’une expérience qui l’a transformé pour le plonger dans le doute de son identité, entre monstre et humain. Pas de grande surprise scénaristique, c’est carré dans la façon d’aborder le genre : un héros qui ne maitrise pas vraiment ses pouvoirs, des méchants qui veulent mettre la main sur lui pour l’analyser et en faire une arme de guerre, des personnages secondaires qui sont vite sacrifiés pour mettre en avant la bestialité de Gary… Illustration de l’efficacité d’une narration très classique : la scène d’intro. Un corps presque sans vie découvert au cœur d’un paysage glacial, amené à l’hopital le plus proche et qui fait preuve d’une capacité de régénerescence hors pair. Les médecins se penchent sur le sujet avec force curiosité jusqu’à ce que celui-ci se réveille… pour leur plus grand malheur.

M.C.