Avoue d’abord

KOSKAS Marco

Un Ă©crivain obscur, devenu dĂ©tective pour gagner sa vie, est arrĂȘtĂ© chez lui Ă  l’aube en prĂ©sence de son fils aprĂšs une fouille musclĂ©e de son appartement et la confiscation du disque dur de son ordinateur. Conduit au ministĂšre de l’IntĂ©rieur, il rĂ©alise que les flics qui l’ont emmenĂ© sont « les flics des flics », officieusement les “boeuf-carotte”. A-t-il corrompu un fonctionnaire de police pour exercer sa propre activitĂ© ? C’est ce qu’il conteste. Les conditions de sa garde Ă  vue lui sont insupportables : saletĂ© des cellules, nourriture infĂąme, privation de montre, lacets, ceinture, argent, en plus des interrogatoires arrogants. Il en ressort meurtri.  Se rĂ©fĂ©rant Ă  la prĂ©somption d’innocence inscrite dans la loi française, Marco Koskas dĂ©nonce avec force la procĂ©dure prĂ©liminaire de la garde Ă  vue, qu’il ressent comme infamante et destructrice. Dans un langage direct, cru, avec dĂ©rision parfois, il pose la question essentielle : pourquoi avouer si on est innocent ? Un sujet grave, contrastant avec les prĂ©cĂ©dents (cf. Love and stress, NB aoĂ»t-septembre 2002).