Aucune pierre ne brise la nuit

COUDERC Frédéric

Paris, 1998. Ariane prend enfin conscience qu’en 1978 son mari, alors diplomate Ă  Buenos Aires, lui a menti sur l’adoption de leur fille Clara. Par hasard, au musĂ©e d’art moderne du Havre, elle croise Gabriel, rĂ©fugiĂ© politique argentin, dont la fiancĂ©e, arrĂȘtĂ©e sous ses yeux cette annĂ©e-lĂ , a disparu aussitĂŽt dans les geĂŽles de la junte militaire. Coup de foudre rĂ©ciproque. Ils s’aperçoivent que leurs drames intimes ont de nombreux points de convergence et se lancent dans la recherche du passĂ©, grĂące aux « Grands-mĂšres de la place de Mai ».  

Dans une postface, FrĂ©dĂ©ric Couderc (Le jour se lĂšve et ce n’est pas le tien, NB dĂ©cembre 2016) rappelle que l’instruction en cours des crimes, innombrables et monstrueux, commis pendant les annĂ©es noires de la dictature en Argentine ne prendra pas fin avant 2024 ! Il aborde l’aspect, mal connu, de l’expertise redoutable apportĂ©e par d’anciens de l’OAS. Fiction et documentation mĂȘlĂ©es aboutissent Ă  un thriller politique historique, un rĂ©cit de vengeance, et un roman d’amour. Les destins entremĂȘlĂ©s de chaque cĂŽtĂ© de l’Atlantique font ressurgir des histoires terribles : tortures, disparitions, bĂ©bĂ©s volĂ©s, opposants jetĂ©s vivants d’avions en vol. Efficace, engagĂ© et documentĂ© avec une grande prĂ©cision.  (T.R. et M.-C.A.)