Arabie saoudite : de l’influence à la décadence

AMIR-ASLANI Ardavan

1744. Le pacte de Dariya scelle l’alliance du sabre et du turban : la reconnaissance politique des Saoud s’appuie sur la doctrine wahhabite. Au nom d’un Coran purifié, le nouveau régime prône le djihad, la haine de l’autre, le mépris de la femme et de la culture, le rejet du progrès. En 1932, grâce aux Britanniques et aux Américains, les Saoud deviennent famille royale. Enrichie par l’or noir, cette dynastie pratique la politique du portefeuille. Devenus « les serviteurs des lieux saints », La Mecque et Médine, ils en retirent une manne financière qui sert à alimenter le prosélytisme sunnite et ses déviances terroristes. Les attentats du 11 septembre 2001 et les printemps arabes ébranlent ce système. L’indépendance énergétique des États-Unis, l’émergence de l’Iran et la baisse du cours du pétrole mettent en danger la pérennité de la théocratie. L’auteur, avocat au barreau de Paris, d’origine iranienne, spécialisé en géopolitique, propose un essai passionnant. (A.-C.C.M. et B.Bo.)