Ap. J.-C.

ALEXAKIS Vassilis

En Ă©change de son logement Ă  AthĂšnes, le narrateur, Ă©tudiant en histoire ancienne, est lecteur chez une vieille aveugle. Un soir, celle-ci lui demande contre dĂ©dommagement « d’apprendre tout ce qu’il est possible sur les moines du Mont Athos ». PrĂ©alable indispensable Ă  un sĂ©jour sur les lieux, dĂ©bute un long travail d’investigation, consignĂ© au jour le jour dans un cahier vert.

 

Nausicaa, quatre-vingt-deux ans, veut-elle lĂ©guer sa fortune aux Athoniens ? Imagine-t-elle que son frĂšre disparu depuis soixante ans se cache chez eux ? Comme en tĂ©moigne la pirouette Ă©nigmatique finale du livre, peu importe, au fond, Ă  Vassilis Alexakis, soixante-trois ans, auteur d’une vingtaine de romans et recueils de nouvelles, Ă©crits indiffĂ©remment en grec ou en français. Cette aventure du hĂ©ros dans l’histoire des moines athonites, c’est en filigrane la sienne, celle de la recherche identitaire d’un intellectuel confrontant d’une part l’AntiquitĂ© Ă  la philosophie, d’autre part Byzance Ă  l’orthodoxie, appelant les Grecs Ă  secouer l’immobilisme de l’orthodoxie chrĂ©tienne. C’est aussi une mine considĂ©rable, pittoresque et dĂ©sordonnĂ©e, d’informations sur ce monde extravagant, inaccessible aux femmes et aux enfants imberbes, qu’est le mont Athos, une mine pas facile Ă  visiter pour le simple touriste.