Ah, les braves gens !

BARTELT Franz

Loin de tout, Puffigny est peuplĂ© de menteurs et honni des communes voisines. Ses habitants sont Ă  la fois normaux et bizarres. Arrive alors Julius, Ă©crivain ratĂ© qui a cependant la « chance » d’avoir un pĂšre liĂ© Ă  Puffigny, et au grand banditisme. Pour en savoir plus sur un tableau volĂ©, Julius s’adapte vite : villageois forts en gueule, dĂ©luge de biĂšres, racontars glauques
 Un Ă©trange quidam surgit et rĂ©veille d’anciennes inquiĂ©tudes. Lors de la fĂȘte foraine, une jeune fille disparaĂźt, des viols rĂ©els ou fantasmĂ©s suscitent l’inquiĂ©tude.  

Franz Bartelt (HĂŽtel du Grand Cerf, NB octobre 2017) croise deux Ă©nigmes : la disparition d’un tableau sĂ©culaire Ă  l’origine d’innombrables morts, et celle, toute rĂ©cente, d’une vendeuse de supĂ©rette dĂ©lurĂ©e. Il y ajoute un coup montĂ© par ses coquines camarades. Un mĂ©lange de burlesque et de sexe sans tabou souligne les faiblesses humaines. Une imagination fertile rĂ©vĂšle machinations et comportements ridicules, voire invraisemblables. Les lecteurs de Franz Bartelt connaissent son langage familier, pittoresque, cru et inventif. Son rĂ©cit Ă©chevelĂ© s’appuie sur des personnages insensĂ©s et pourtant familiers. Une morale pour conclure ? Pas du tout, mais un plaisir certain si on aime l’humour dĂ©jantĂ©, iconoclaste et subversif. (S.La. et M.C.-A.)