À quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin

PIQUET Emmanuelle, MARTINIÈRE Julien

Bonne question, posée par une fillette au début de l’ouvrage. De sa petite soeur à son grand-père, en passant par ses parents, sa tante, une copine, un cousin, tous ses proches et toutes les générations sont convoqués pour apporter leur réponse. À chacun ses choix de vie, ses plaisirs ou ses convictions, énoncés sur une double page. Des dessins à l’ordinateur envahissent l’espace, à la fois illustratifs et fantastiques, parsemés de détails amusants – dommage qu’ils manquent de charme et que la colorisation soit aussi criarde et peu nuancée. La palette de réponses est large: le bébé est tout occupé à découvrir son corps, la cousine se veut un modèle de vertu, le frère la taquine en listant les pires aspects de sa vie, son père est branché travail scolaire, sa mère petits bonheurs, d’autres cherchent l’aventure, l’amitié, ou rêvent d’amour… L’humour enveloppe l’ensemble, c’est forcément très énumératif et donc un peu lassant, oecuménique et superficiel. Est-ce que ça fait réfléchir? À lire avec l’enfant pour l’inciter à creuser, à apporter ses propres réponses.