Le pays de l’eau qui monte

C’est l’histoire de Grandpierre, un ancien petit village comme les autres, accroché à sa colline, en bas duquel coule tranquillement le Don. Ce village d’une centaine de maisons a la chance d’avoir encore une épicerie, une boulangerie et l’école communale, et même une radio locale. Et puis il pleut, il pleut depuis des jours et le niveau de la rivière monte irrésistiblement, comme lors de la crue de 89, marquée sur une pile du pont.

Si bien que l’eau coule dans la rue, et qu’elle commence à rentrer dans les maisons. On se parle, on s’entraide. La route est coupée, l’électricité aussi et la rivière déborde et emporte le vieux pont.

Ce récit anthropomorphique est celui d’une catastrophe devenue malheureusement de plus en plus fréquente et presque banale, conséquence du réchauffement climatique. Et comme il vaut mieux voir les choses que les imaginer, cet album, qui montre aussi que la pluie finira par s’arrêter et que le soleil reviendra, est de nature à désamorcer une tendance à sombrer dans une panique incontrôlée.

Sans édulcorer les conséquences importantes de ces inondations exceptionnelles, cette histoire montre qu’une catastrophe n’est pas la fin du monde et qu’on peut s’adapter et y faire face pour peu qu’on fasse preuve de solidarité. À recommander aux éco-anxieux.

(PG)